« Lillian, emmène Gavin à l'étage et évite qu'il pleure. Je suis tellement fatiguée qu'il faut que je me repose. » lança ta mère à son retour de la maternité, sans même regarder ta nounou. Celle-ci acquiesça et se mit à se plier aux ordres de ta mère qu'elle craignait beaucoup. Ta mère avait toujours été une femme froide avec tout le monde. Malgré ses sourires et ses bonnes manières, elle ne trompait personne. Ta mène n'aimait qu'elle. Elle ne savait pas ce que signifiait le mot amour. Lillian se demandait, si elle n'était pas avec ton père que par intérêt. Ta nounou te prit donc dans ses bras, et monta au deuxième étage dans l'immense manoir dans lequel vivaient ta famille. Elle te déposa donc dans le berceau designé spécialement pour ta famille par un ami architecte à l'occasion de ta naissance. Lillian repensa à la réputation de tes parents. Ton père venait d'une famille snob, avec des maisons de vacances un peu partout dans le pays. Ta mère, quant à elle, avait été longtemps effacé. On parlait un peu d'elle grâce à son frère qui possédait une compagnie mondiale d'avocat. Son seul exploit avait été d'épouser ton père qui était un héritier. Cet homme qu'elle n'appréciait aucunement, outre son compte en banque bien garni. Ton père n'était même pas venu te voir, préférant aller voir un match de Baseball plutôt que de se soucier de toi et de sa femme. La grossesse avait été à risque, mais heureusement, tout, c'était très bien dérouler, une fois stabilisé. Un moment d'angoisse où ta mère n'avait plus aucune force, était toujours trop fatigué. Tellement que plusieurs se demandaient si elle arrivait à tenir le coup. Lillian sourit en sentant tes doigts serrer sa main et commença à te plaindre. Tu aurais pu avoir une vie magnifique, tu avais beau recevoir tous les cadeaux hors de prix, mais ce qu'il te manquait était l'amour de tes parents. Tu étais condamné à devenir aussi arrogant qu'eux. Cela, elle en était certaine.

6 février 2009 ► Couloirs du Trinity
Deux adolescents étaient adossés à un mur du couloir de l'école privé Trinity. Leurs yeux se baladaient partout. Elles guettaient quelque chose... ou quelqu'un. Madison, une New-yorkaise venant d'une famille respectée et Sabrina, une Canadienne arrivée depuis peu qui avait su se faire un nom dans cette école d'enfants riches. Madison, te cherchait et elle te trouva. Tu sortis de ton cours d'art aussi serein qu'à ton habitude après avoir pratiqué ta passion. Oui en effet, tu adores tout ce qui est de près ou de loin à l'art. « Mon Dieu que je déteste ce mec. » souffla Sabrina, qui ne te lâchait plus du regard. « Arrête de baver sur lui, tu n'es pas croyable. » La voix de Madison était cinglante, elle détestait la concurrence, même si cela venait de sa meilleure amie. Elles te regardaient sans jamais venir te parler. Tu semblais toujours te sentir au-dessus de tout le monde et te ne ratais jamais une occasion de montrer ta popularité auprès des filles. Il était rare de te voir seul, et quand c'était le cas, tu ne le restais jamais longtemps. Tout le monde savait que Madison te voulait sien, qu'elle t'avait déjà eu et que depuis ce jour, elle comptait bien te reconquérir. Alors qu'une jolie fille s'approchait de toi, cela la contraria. Tout le monde savait qu'il ne fallait jamais se mettre sur le chemin de Madison. Cela fut pire lorsque tu passas devant elle et que vous regard se croisèrent. Tu n'avais pu t'empêcher de lui sourire, ce qui eut le don de la rendre furieuse. Tu le faisais exprès, tu en n'avais rien à faire de cette fille, tout ce que ton regard semblait lui dire était : « Fais une crise dans les couloirs de l'école si tu me veux autant. Allez, viens me chercher. » C'était vraiment ton genre de narguer les autres ainsi. Tu étais un crétin arrogant selon plusieurs. Le narcissique qui ne cessait de se vanter de tout et de rien. Un fils à papa détestable, riche, beau et lèche-cul. Un connard par excellence, voilà ce que tu étais. Mais, c'était que tout le monde adorait chez toi... Va savoir pourquoi.

U.C