Dans un sursaut tu te réveille, en nage naturellement et prête à cogner quand tu te rends compte qu'à tes côtés se trouve Sandro, Alessandro en fait, ton fiançé, ça va faire six mois, six mois qu'il est sortit de prison, six mois qu'il t'a demandé de devenir sa femme. A vrai dire, même si vous avez déménager tes cauchemars continuent, tes nuits sont toutes troublées, un petit peu moins depuis qu'il est rentré. Tu soupires et passe une main sur ton front en balayant la pièce du regard, tu passes ta main le long du dos de Sandro, tu caresses ses omoplates avant de te lever, lui il a le sommeil lourd, il est rare que tes terreurs nocturnes le tire du sommeil sauf quand tu te mets à hurler. Tu te diriges dans la salle de bain afin de te rafraîchir le visage et la nuque, tes mains trembles et tes jambes suivent le mouvement. Tu t'assois sur la cuvette des toilettes, tu as rabattu le couvercle et tu tentes de te ressaisir au mieux, tu as la tête qui tourne, mais tu te bats, tu te bats contre toi-même. Tu t'en veux, je crois que tu t'en veux d'avoir eu une liaison avec son frère alors qu'il était en taule pour détournement de fonds, tu t'en veux de lui avoir caché que tu avais avorté alors qu'il veut des enfants, mais tu n'as pas le courage de lui avouer ça, parce qu'il t'en voudrait, il t'en voudrait tellement qu'il serait capable de te quitter. Tu lui a dis des dizaines de fois que tu ne voulais pas d'enfant, que tu n'étais pas prête, que tu voulais rester égoïste encore quelques années, mais il ne comprend pas ça, surtout depuis qu'il t'a demandé ta main. Les larmes te montent aux yeux, elles commencent à perler et à rouler sur tes joues. Le pire dans tut ça, c'est que son frère t'a accompagné pour l'avortement, il était là, du début à la fin. Tu as tourné le dos à ta famille pour Sandro, toi la petite fille modèle de la famille Swann, tu faisais la fierté de tes parents, mais tu les a déçu quand tu es partie avec lui, parce que pour eux, il n'était pas assez bien pour toi et pourtant il avait une bonne situation, je crois qu'ils aimaient ton ex petit copain, et qu'ils n'ont pas digéré le fait que tu l'ai quitté trois semaines avant votre mariage, mais il était violent. Ils n'avaient pas la moindre idée de ce que tu vivais au quotidien, Sandro lui, il le savait et il t'a tiré de là, il t'a sauvée et t'a fait découvrir ce que c'était que l'amour. Non, ils n'ont pas la moindre idée de ce que tu vivais, les crises de nerfs de monsieur, ses crises de rage et de violences, sans parler de ses coups tordus. Combien de fois a t-il osé mettre de la drogue dans ton verre pour faire profiter de toi ses amis pétés de thune et complètement malades. Tu n'as jamais aimé fréquenter ce genre de personne, ces fils de riche hommes de l'élite d'Albuquerque, descendants d'on ne sait qui, mais de quelqu'un d'important. Tes souvenirs son composés de ces soirées où ton ex était persuadé que tu étais inconsciente alors qu'un de ses ami s'occupait de toi sous ses yeux, tu vois encore son regard lubrique posé sur toi alors que tu es coincée entre le sommeil et l'éveil. Tu sens encore ses mains se serrer autour de ton cou et les marques qu'il te faisait à coup de ceinture et de mégots de cigarette. « Bébé ? » en temps normal tu adores qu'il t'appelle comme-ça, mais depuis qu'il est revenu, ce n'est plus pareil, sa voix te fait sursauter alors que tu lèves les yeux dans sa direction. « Paige, ça ne va pas ? » son accent, son accent, ce que tu peux aimer cet accent, il le partage avec son frère, un accent qui fait chanter presque chacun de ses mot, sauf qrand il est en colère. Tu esquisse un faible sourire en secouant la tête de gauche à droite, tu portes ta main à tes lèvres en gémissant avant de grimacer pour fondre en larmes. Il se gratte la tête puis se précipite vers toi pour te serrer dans ses bras, il tente de te calmer, de te réconforter, mais c'est difficile, ça n'a jamais été facile, mais Sandro n'est pas quelqu'un qui baisse les bras. Il t’assois sur ses genoux et tu te blottis contre lui en étouffant tes sanglots incessants. Tu te dis que tu es quelqu'un d'horrible, de détestable, tu es pire que ton ex dans le fond. « Je suis là, calme toi, ça va aller... » te dit-il d'une voix grasse et grave, elle se casse vers la fin de sa phrase rendant sa voix d'autant plus grave et son accent plus présent. Tu sais qu'il s'en veux de ne pouvoir contrôler tes rêves, de ne pouvoir te protéger même dans ces cauchemars, il te l'a dit plus d'une fois. « Ça va aller. » dis-tu d'un ton sec et froid, ton regard fixé sur le carrelage blanc de la salle de bain. Combien de fois lui as-tu reproché de s'être fait prendre pour ce détournement de fonds, combien de fois as-tu fais la princesse et jouer l'égoïste alors qu'il se pliait à tous tes désirs. Détestable, tu te trouves tout simplement détestable, abominable et affreuse d'avoir agis comme tu l'as fait et tu sais qu'il vaut mieux que tu taise tes actions, parce que même si tu soulages ta conscience, c'est lui que tu vas perdre.