une pensée positive, une odeur reposante. c'est des marlboro, comme ce qu'il fumait.
« elle est là, c'est pas pour rien. » les images défilaient devant ses yeux mais elle ne semblait pas comprendre leur sens, la signification de cet enchaînement. son regard était perdu sur l'écran plat accroché sur le mur d’en face. elle releva les jambes, tout doucement, comme si elle ne voulait pas brusquer le déroulement du film qui se tenait devant elle. elle ne savait plus le nom du film, mais à entendre les hurlements que poussait la jeune femme blonde en courant dans ce couloir, ce film ne pouvait être qu'un film d'horreur. La jeune femme entoura ses jambes de ses bras.
« tu crois qu'elle va mourir ? moi je crois que oui, c'est toujours comme ça, l'idiote du film se fait tuer en prenant une porte qu'on lui a hurlé de ne pas prendre. » demanda-t-elle dans le vide. pas tout à fait dans le vide. elle sortit alors de son état catatonique et tourna la tête sur le côté, un sourire en coin se dessina.
« tu sais que tu me fais flipper, comment tu peux savoir que j'arrive, j'ai essayé de ne pas faire de bruit. » elle pencha la tête sur le côté.
« tu as juste essayer, mais t'es pas discret avec tes clés chéri. » dit-elle en riant. son corps se défigea et se poussa sur le côté, laissant de la place sur le canapé pour son demi frère.
« alors qu'est-ce que j'ai raté de ce navet ? » demanda-t-il en croisant ses jambes en tailleurs. Khaleesi secoua la tête, navrée.
« pas grand chose à vrai dire, comme je te l'ai dis, l'idiote blonde de service ... » elle sentit alors le regard de Luka sur elle. elle se tourna et afficha une mine outrée, avant de le frappa sur l'épaule. Ne s'attendant pas à ça, il en perdit l'équilibre et se retrouva alors par terre. La jeune femme se pencha à quatre patte sur le canapé afin de pouvoir l'observer.
« ben alors, on ne tient plus… ça va ? » demanda-t-elle inquiète. Il ne bougeait plus. Elle posa alors une main sur son épaule, le bougea un peu, mais rien. Aucun mouvement.
« oh mon dieu ! » elle se pencha un peu plus, mais elle manqua de perdre l'équilibre et se rattrapa d'une main à même le sol et l'autre sur le jeune homme. elle était dans une position peu confortable à vrai dire et sentait son cœur battre plus vite que d'habitude.
« Luka, cap de me répondre ? » elle le secoua. mais rien à faire, elle ne pouvait pas, elle n'avait pas pu le blesser comme ça. elle leva alors la tête, cherchant son téléphone, quand elle sentit un bras encercler sa taille, elle baissa la tête et vit son demi frère, complètement réveillé. elle n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle se retrouva dos au sol, le jeune homme sur elle.
« Cap, tu sais que t'es adorable quand tu paniques. » la jeune femme essaya de le repousser mais il était beaucoup plus fort qu'elle.
« tu n'es qu'un stupide imbécile ! » elle arrêta de le taper
« mais qu'est-ce que tu peux être con ma parole, tu m'as fais peur ! » dit-elle en soupirant, levant les yeux au ciel.
« c'était trop tentant ! » la jeune femme lui tira la langue.
« dis, ça te dis pas de te relever ? » mais la seule réponse du jeune homme fût son mouvement de corps, il se mit à l'aise sur elle.
« non je suis bien là, c'est confortable » elle le regarda outrée.
« ah ouais ? je suis confortable ? » « ouais je crois bien » il se releva, lui tendant une main au passage pour l'aider à se remettre sur pied. il se remit à l'aise sur le canapé, aussitôt la jeune femme se dépêcha de le rejoindre et posa sa tête sur ses genoux, s'allongeant de tout son long.
« on va manger quoi ce soir ? » « j'ai ramené à manger. » la brune releva alors la tête.
« t'es bon à marier toi ! » Luka afficha un sourire en coin, et posa une de ses mains sur sa longue chevelure brune.
« je t'aime. » « je t'aime aussi. » quand je parle d'amour mon amour vous irrite
« Pour tout te dire, je crois que je suis lesbienne. » Avoua Khaleesi avec une petite moue, et le regard en berne en prime. Les yeux de Ty devinrent ronds, ronds comme des soucoupes.
« Tu quoi ? » Demanda-t-il à la limite du bégaiement, encore sous le choc.
« Je suis lesbienne. » répéta-t-elle tandis qu’elle se mordait la lèvre inférieure discrètement afin de se couper l’envie de rire.
« Tu le sais depuis quand ? » La conversation avait débuté par un
il faut que je te parle et Cersei lui avait filé l'excuse pour plaquer gentiment un gars sans plus jamais en entendre parler. Elle l'expérimentait sur Ty. Un gars avec qui elle sortait depuis un peu moins de deux mois. C'était un poète qui ne savait faire qu'écrire des poèmes, dormir et partager gentiment sa weed. Parfois coucher mais c'était rare, bien qu'il était une bête au lit.
« Tu vois la soirée d'il y a une semaine ? Tu vois ma meilleure amie ? Bah de là. » Il eut un frisson en les imaginant. A vrai dire Cersei disait la même chose pour plaquer ses copains en leurs disant
tu vois Khaleesi ? Bah c'est la femme de ma vie. C'était assez drôle parce qu'elles partageaient les réactions. Seul soucis, c’est que Ty semblait intéressé par cette découverte, ses yeux en devinrent même brillant sous l’effet de la malice qui se dessinait sur ses lèvres.
« Je peux te partager tu sais. » Khal tira une grimace tout en secouant sa tête de gauche à droite. Elle, elle ne partageait pas Cersei par contre.
« Je sais pas trop, je crois vraiment que c'est la femme de ma vie. Mais je te rappelle si elle ne l'est pas. » Assura-t-elle en écartant ses bras afin de lui offrir un câlin.
« Okay, ben.. » Elle prit un faux air désolé.
« C'est pas de ta faute, fallait bien que ça ressorte un jour ou l'autre. » Dit-elle en baissant les yeux.
« Ouais ouais. » Dit-il avec une moue.
« A un de ses quatre alors. » Et il tourna les talons. Et l’oscar de la meilleure actrice dans une scène dramatique revient à Khaleesi. Malgré son physique frêle de brindille, Khaleesi est vicieuse, inaccessible mais avant tout, surprenante. Vous n’aurez qu’à poser la question à Cersei et vous verrez. Cersei, la belle Cersei. Khalsei, un duo fougueux et sans limite. Des rires, des pleurs, des cris, des coups durs, des journées de rêves et de tendresse, des parties de fumette. Voilà ce qui rythmait leur petite existence, elles sont inséparables. Malgré les apparences, elles appartiennent chacune à l’autre. C’est bizarre, c’est comme si c’était un coup de foudre amical. Dieu sait si ça existe mais c’est bel et bien ce qu’elles étaient en train de vivre et c’était même plus beau que ça.