Cersei et Maghaly. Elles se ressemblent tellement qu’elles pourraient être sœurs. Elles se plaignent ensemble, boivent ensemble, fument ensemble, se droguent ensemble, elles font tout, elles sont tout, pour l’une comme pour l’autre. Elles s’aiment autant qu’elles se détestent et il n’y a pas de demi-mesures entre elles, tout est noir ou tout est blanc. Elles sont capables du pire comme du meilleur, se querellent et s’embrassent tout à la fois. Leur amitié est violente et unique, mais elles s’en moquent, elles en rient, c’est la leur et un point, c’est tout. Lorsqu’elles se prennent par la main dans la rue, lorsqu’elles partagent un même éclat de rire, lorsqu’elles se disent au revoir du bout des lèvres pour mieux se revoir le lendemain, Cersei et Maghaly donnent l’illusion d’être un tout. Elles sont un fantasme ambigu qui fascine, depuis le premier jour, ce fameux jour où elles se sont soufflées à l’oreille qu’elles ne se quitteraient plus. Maghaly, Cersei le murmure lorsqu’elle s’endort enfin, les premières lueurs de l’aube violant la fenêtre entrouverte de sa chambre. Maghaly, Cersei ferait tout pour elle parce que sans elle, la vie n’est rien et parce qu’avec elle, la vie est tout.