J’ouvre les yeux avec une certaine difficulté. Quelle heure est-il ? Suis-je seule à la maison ? Je n’en ai pas la moindre idée, j’ai totalement perdu le sens des réalités. Hier, cela a fait quatre mois que j’ai quitté Oliver. Si je le vis bien ? Pas vraiment. J’essaye de donner le change et de reprendre le court de mon existence, mais tout est extrêmement difficile sans lui. En mettant un terme à notre histoire, j’ai aussi perdu tous mes repères, tout ce qui me gardait dans le droit chemin. Pour être tout à fait franche, j’arrête pas de penser à lui. Oh bien sûr, j’ai repris mes bonnes vieilles habitudes et ce ne sont pas les occasions de conclure qui manquent, j’ai même eu pas mal de relations d’un soir depuis –mais ce n’est pas la même chose. En fait, j’ai bêtement cru qu’enchaîner les conquêtes m’aiderait à l’oublier, mais j’ai eu tort. Ce genre de pratique soulage sur le moment, mais une fois rentrée chez moi ; ça fait toujours aussi mal. Mon meilleur ami m’aide beaucoup cela dit… Il m’en veut toujours un peu de l’avoir lâchement abandonné, mais il fait beaucoup d’efforts pour me mettre à l’aise et m’a souvent consolée. Quelque part, je crois que ça l’a soulagé de savoir que j’avais encore un cœur. S’il est un peu dur avec moi ? Non. Au contraire, ça se passe plutôt bien compte tenu des circonstances. Pour tant soit peu qu’il se soit montré désagréable, ce serait de bonne guerre, je l’ai bien mérité de toute façon.  

Après cinq bonnes minutes, j’arrive enfin à m’extirper de mon lit. Je me redresse un peu trop vite et constate alors que j’ai mal à la tête. Je râle, pousse un ou deux jurons –et file dans la salle de bain pour attraper une aspirine. « Noah ? Thomas ? » Pas de réponse, mes colocataires doivent être sortis. Ravie d’avoir l’appartement pour moi toute seule, j’en profite pour me préparer un bon petit-déjeuner et comate toute la matinée devant la télé.

Il est environ seize heures quand je quitte enfin l’appartement. Dehors, il fait très beau. Vêtue d’une petite robe d’été et perchée sur 1O centimètres de talon, je file sur la plage. J’ai encore la gueule de bois et par expérience, je sais qu’il n’y a rien de mieux qu’un grand bol d’air frais pour se sentir mieux. En chemin, je croise Noah Wayan. Sur le coup, je fais semblant de ne pas l’avoir reconnu, mais c’est peine perdue, car il se dirige vers moi. Je déteste ce type. Enfin, disons plutôt qu’il me tape sur le système. Si c’est réciproque ? Evidemment ! On passe notre temps à nous chamailler ! Mais d’un autre côté, nous sommes irrésistiblement attirés l’un par l’autre. D’ailleurs, on en a récemment fait les frais. En le quittant au petit matin, je lui ai promis que ça ne se reproduirait plus, mais à chaque fois que je le croise, tout un tas de pensées pas très catholiques m’envahissent l’esprit.

« T’es pas très futé comme gars, j’me trompe ? » Noah fronce les sourcils. « Non, parce que généralement quand une fille tourne le regard ou change de trottoir quand elle t’aperçoit, ça veut clairement dire qu’elle ne veut pas te voir ! »

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Lorsque le réveil sonna  ce matin-là, je n’eus aucune difficulté à m’extirper de mon lit. Faut dire que hier j’avais eu le droit au repas mensuel avec mon paternel. Il aimait me montrer qu’il pensait à moi et discuter de la pluie et du beau temps. Je n’aimais pas forcément ses moments puisque je savais qu’il se sentait un peu obligé et qu’il n’avait plus aucune spontanéité. Maintenant il utilise son argent pour combler son absence. Est-ce que je m’en plains ? Pas du tout, j’ai la chance d’avoir tout ce que je désire et qu’on me pardonne tout alors pourquoi râler ?

Aujourd’hui j’avais école et c’était la seul obligation que j’avais dans ma vie alors quand il faut, il faut. Une fois la douche prise, j’enfilai rapidement un jean et une chemise, mes cheveux étaient un peu longs et je mis un peu de temps à les coiffer. Je pris rapidement un petit déjeuner, un café et un croissant  histoire de ne pas partir le ventre vide. Winter n’était pas levée, je ne pris pas la peine de la réveiller. Je mis mes lunettes de soleil avant de partir en direction de la fac. J’ai eu la chance de choisir mon cursus scolaire, et je dois avouer que je suis fier de réussir.

La journée fut courte, finir à 15 heures cela arrivait rarement. Je me dépêchai donc à rentrer afin de pouvoir aller faire un tour sur la plage, je mis mon coupé dans l’allée de ma villa et je partis sur la digue. J’ai toujours passé du temps sur cette plage : surf, balade, bronzette. Soudain au loin je vis un visage qui ne m’était pas inconnu, celui de Flore Breckenridge. Nos relations n’étaient pas au mieux mais quand on me connait un peu je ne suis pas du genre à laisser tranquille une jolie jeune femme et ça peut importe sa réaction lorsqu’elle me voit. La jeune femme me vit arriver et sa réaction ne se fit pas attendre longtemps. Elle essaya de m’expliquer que lorsqu’une fille ne veut pas nous parler il vaut mieux l’éviter et que je ne devais pas être très futé comme garçon. Je ne pus retenir un rictus. Je la fixai ensuite dans les yeux avant de répondre :
Je suis du genre borné comme garçon tu sais… Je n’aime pas quand une fille ne m’apprécie pas alors je viens la revoir…
Bon ok, ya aussi le fait qu’elle me plait vraiment et que je ne serais pas contre de passer du bon temps avec elle mais ça je ne lui avouerais pas qu’elle est jolie et puis quoi encore, vous avez-vous comment elle est désagréable ? Je lui fis un petit sourire avant de lui dire :
Au fond je sais que tu es contente de me voir…
Parfois je ferais mieux de me taire… Mon assurance me jouera des tours un jour…

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Il y a des jours où l’on ferait mieux de rester coucher. Des jours comme celui-ci par exemple, où le monde entier semble s’acharner contre nous. D’abord, on se lève, pour mieux constater qu’on a affreusement mal à la tête. Puis, on fonce dans la cuisine, le cœur plein d’espoir à l’idée de prendre un bon petit-déjeuner, mais c’était sans compter sur nos infâmes colocataires qui ont terminé le paquet de céréales et l’ont rangé dans le placard au lieu de le jeter à la poubelle. Vient ensuite le moment de prendre sa douche… Après toutes ces péripéties, on pense enfin pouvoir se détendre, mais comme le monde entier nous en veut, le ballon d’eau chaude fait des siennes et on se retrouve alors sous une eau qui avoisine tout juste les dix degrés. Bien réveillé cette fois, on se résout finalement à sortir prendre l’air, faute de mieux. Loin des appareils ménagers et de leurs caprices en tout genre, on peut enfin respirer…. A moins qu’on ne tombe, par mégarde, sur une tête-à-claques.

« Je suis du genre borné comme garçon tu sais… Je n’aime pas quand une fille ne m’apprécie pas alors je viens la revoir… » Comme toujours, il a réponse à tout. Ce doit être une des choses qui m’agace le plus chez lui. Pourquoi ? C’est simple, j’adore avoir le dernier mot –et avec des types dans son genre, c’est juste impossible. Avez-vous déjà été confronté à des personnes qui, d’un simple regard, parviennent à vous mettre dans une colère noire ? C’est ce qui se passe avec Wayan. D’ailleurs, il a beau porter le même prénom que mon meilleur ami, on ne peut pas dire que ça joue en sa faveur. Au contraire, j’ai même plutôt envie de lui coller une bonne paire de baffes à chaque fois que je le vois. Non, mais regardez moi ce petit air suffisant sur son visage, ces yeux rieurs et… cette plastique de rêve… NON FLORE, CA SUFFIT ! REPRENDS-TOI ! « Au fond, je sais que tu es contente de me voir… » poursuit-il, avec une arrogance qui me fait tiquer. Si ma libido ne me travaillait pas autant, nul doute que ma réponse aurait été plus acerbe –mais que voulez-vous que je vous dise ? Face à tant de perfection, je suis faible… « Si encore tu pouvais te vanter de m’être d’une quelconque utilité, j’dis pas… Mais là, franchement… Voyons, mon chou… Hormis me cacher du soleil ou me faire perdre mon temps, à quoi pourrais-tu bien me servir ? »

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La jeune femme me demanda si je pouvais bien me vanter de lui être de quelconque utilité, elle dédaigna dire que je ne lui servais qu’à lui caché le soleil. Un léger sourire apparu sur mon visage, je la fixai dans les yeux avant de lui dire :
J’ai bien une chose à laquelle je pourrais te servir mais je ne vais peut-être pas expliquer ça en pleine rue, on ne sait pas qui peut nous écouter.
Sous prétexte qu’elle soit une magnifique jeune femme elle se permet d’être celle qui prend les gens de haut, bon ok elle me prend moi de haut mais c’est déjà de trop. Je ne supporte pas qu’on ose se moquer de moi, elle a de la chance que la vue me plait beaucoup et que cela me permet de rester calme et souriant sinon cela ferait un moment que je l’aurais envoyé balader. Je la regardai à nouveau dans les yeux avant de lui dire :
Pourquoi tant de haine Flore ? Essayons de discuter un peu pour une fois…
C’est vrai je n’aimais pas savoir que de jolie jeune femme soit contre moi bien au contraire. Je ne suis pas forcément facile à vivre, mais j’ai peut-être quelques qualités…au fond bien caché… Un petit rictus apparu sur mon joli visage, je suis quelqu’un de souriant est-ce un crime ? Cela est parfois mal interprété et on pense que c’est de l’arrogance, tant pis pour eux…

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« J’ai bien une chose à laquelle je pourrais te servir mais je ne vais peut-être pas expliquer ça en pleine rue, on ne sait pas qui peut nous écouter. » J’ouvre la bouche pour répliquer que ça ne m’intéresse pas, mais aucun son n’en sort. A défaut de pouvoir dire quoi que ce soit, je souris. J’ai beau ne pas l’apprécier, la perspective de passer un moment dans ses bras n’est pas déplaisante. A quoi bon mentir ? Il me plaît physiquement et beaucoup se damneraient pour être à ma place. « Pourquoi tant de haine Flore ? Essayons de discuter un peu pour une fois… » Je fronce les sourcils et fais un pas vers lui. « Discuter ? A quoi bon discuter ? » Noah me regarde m’approcher sans rien dire. Ma main s’aventure alors vers lui et s’agrippe à son T-shirt. « Tu sais bien qu’on est incapable de s’entendre tous les deux. On se tape mutuellement sur les nerfs, c’est comme ça, on ne peut rien n’y faire… » dis-je en rapprochant dangereusement mes lèvres des siennes, car oui, j’aime jouer avec le feu. Bien sûr, je sais que ça pourrait dégénérer et que je le regretterais par la suite, mais pour l’instant j’ai la situation bien en main. « Ose me dire que tu n’aimes pas te disputer avec moi ? Ose me dire que cette tension qu’il y a entre nous ne te plaît pas… » Mes lèvres effleurent les siennes à présent, ma poitrine est collée contre son torse, mais au moment de l’embrasser, je fais un pas en arrière. « Trouver un terrain d’entente gâcherait tout, tu le sais aussi bien que moi… » Sans compter que j’ai toujours adoré me disputer avec de beaux garçons. En plus d’avoir contribué à forger mon caractère et mon sens de la répartie, j’ai aussi remarqué que cela attisait davantage leur intérêt.

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«
La jeune femme voulait continuer cette relation qui était plutôt du genre électrique. Elle expliqua que je savais très bien que nous n’étions pas fait pour nous entendre et que ça on ne pouvait rien y faire. Tout en parlant la jeune femme s’approchait dangereusement de moi, à ce jeu là elle était très forte. Une fois arrivée très prêt de mon visage, elle exprima le fait que cette tension palpable et que je n’oserais pas dire le contraire.
Sur ce coup là elle marque un point. Le fait qu’elle soit aussi chiante lui rajoute du charme aller savoir pourquoi. Elle finit par être collée contre moi et effleurer mes lèvres avant de reculer. C’était tellement prévisible que ça en devenait presque intéressant. La jeune femme précisa que trouver un terrain d’entente gâcherait tout, je lui fit un sourire narquois avant de lui répondre :
Le fait que tu sois jolie excuse en partie que tu sois une garce bien trop sûr d’elle…
Elle voulait jouer, alors jouons, après tout je pensais réellement ce que je venais de dire alors autant être clair. Je la fixai dans les yeux avant de lui dire :
Au fond tu craque mais tu es juste trop arrogante pour l’avouer…
Mon côté sur de moi me jouer des tours parfois mais là j’avais envie de chercher un peu cette jolie fille histoire de voir ce qu’elle allait répondre. J’avança ensuite d’un pas et je me retrouva donc très proche d’elle la fixant dans les yeux…

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« Le fait que tu sois jolie excuse en partie que tu sois une garce bien trop sûr d’elle… » Je souris, amusée par son sens de la répartie. Il vient de marquer un point, remontant par la même occasion, dans mon estime. Finalement, ce bellâtre a peut-être d’autres qualités que ses atouts physiques ? Peut-être devrais-je m’attarder un peu plus longuement sur lui ? Allez savoir… Toujours est-il que sa remarque a éveillé mon intérêt. « Au fond tu craques mais tu es juste trop arrogante pour l’avouer… » ajoute-t-il en me fixant droit dans les yeux, comme s’il cherchait à me provoquer. Imprévisible et impulsive, je ne lui laisse pas le loisir de dire quoi que ce soit de plus et me jette à son cou, lui dérobant un baiser qui se veut passionné. Même s’il oppose une légère résistance au départ, il finit par s’abandonner et ses mains descendent bientôt sur ma taille, mes hanches. Il ne le voit pas, mais je souris. Je viens de gagner le premier round. « Ceci, vois-tu… » dis-je en me détachant finalement de lui « n’est qu’un échantillon de ce qu’une garce trop sûre d’elle pourrait t’offrir, pour tant soit peu que tu sois gentil et que tu le mérites. J’espère que tu as apprécié la démonstration… » Un sourire narquois au coin des lèvres, je tapote son torse à l’aide de ma main droite et le dépasse, progressant sur la promenade. Il n’appartient qu’à lui de décider si notre petite rencontre va ou non se prolonger. Pour une fois, je préfère laisser faire les choses et ne pas tout planifier. Trouve-t-on seulement une once de plaisir dans le fait de tout contrôler ?

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« La jeune femme a je l’avoue réussit à m’étonner, elle s’approcha brusquement de moi et m’embrassa passionnément, je fus quelques peu surpris puis je ne pus que profiter de ce moment, je descendis mes mains vers ses hanches sachant très bien que je venais de me faire avoir comme un débutant. La jeune femme m’expliqua ensuite que c’était juste un échantillon de ce qu’elle pouvait m’offrir si j’étais un tant soit peu gentil et si je le méritais. Je ne pus retenir un sourire, elle savait comment jouer et elle allait être une adversaire redoutable. Elle tapota mon torse en précisant qu’elle espérait que j’avais apprécié la démonstration. Flore partit le long de la digue me laissant ainsi le choix de continuer cette fin d’après-midi plutôt agréable. J’étais un tant soit peu bloqué dans mes choix. D’une part j’avais très envie de continuer à m’amuser avec cette jolie demoiselle et d’une autre part c’était encore elle qui même sans le vouloir avait gardé le contrôle.
Mais après tout je n’avais pas envie de m’arrêter en si bon chemin, j’avais envie de plus de voir comment cela aller continuer. Je pivotai et rattrapa sans trop de difficulté la jolie demoiselle. Arrivé à son niveau je la regardai avec un large sourire avant d’ajouter :
Tu es surprenante comme fille, prend le pour un compliment, il est rare que je dise quelque chose qui puisse être interprété comme tel…
Je ne suis pas du genre à dire des gentillesses à tour de bras, mais elle avait réussi à me surprendre. Mon sourire lui voulait dire tout autre chose, elle avait sans les mots avoué que je lui plaisait et ça c’était quelque chose que j’appréciais par-dessus tout, savoir que j’avais mes chances…

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Je ne suis pas surprise d’entendre des pas derrière moi, ni même de le voir me rattraper. Noah est très joueur lui-aussi et en tant que tel, il ne pouvait décemment pas laisser passer une occasion pareille. Par ailleurs, je sais qu’il aime avoir le contrôle de la situation –et me laisser partir aurait été comme admettre que j’avais gagné la partie –fait parfaitement inacceptable pour lui. « Tu es surprenante comme fille » finit-il par déclarer. « Prend le pour un compliment, il est rare que je dise quelque chose qui puisse être interprété comme tel… » Je m’arrête brusquement de marcher et lui fait volte-face. « Tu as réellement dit ce que je viens d’entendre ou j’ai rêvé ? Parce que si compliment il y a eu, ce jour est à marquer d’une pierre blanche ! » Un petit rire accompagne mes propos et je finis par saisir son torse pour l’attirer vers moi. « Dis-moi, juste par curiosité, tu ne serais pas un peu masochiste sur les bords ? » Je le vois sourire et cela m’incite à poursuivre. « J’veux dire, j’passe mon temps à t’envoyer sur les roses, je ne te traite pas super bien, pour ne pas dire comme un chien et toi tu reviens toujours à la charge ! Avoue que c’est plutôt étrange… »

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La jeune femme répondit qu’il fallait marquer ce jour d’une pierre blanche et elle n’avait pas totalement tort, même si parfois je pensais beaucoup de bien d’une personne il était très rare que je dise oralement des choses gentilles. La jeune femme m’attrapa à nouveau par le torse en me demandant si j’étais un peu masochiste je répondis rapidement avec un sourire :
Ma sexualité t’intéresse t’elle tant que ça ?
Ensuite elle précisa que c’était surtout le fait que je reviens toujours à la charge après m’être fait envoyer sur les roses. Il est bien évidemment hors de question de lui dire qu’elle est jolie, deux compliments feraient pâlir ma réputation. Je la regardai dans les yeux avant de lui dire :
Je suis quelqu’un qui aime jouer, et le fait que tu me repousse m’incite encore plus à tenter ma chance.
J’approchai mon visage près de celui de la jeune femme avant de lui dire en la fixant dans les yeux :
Je suis prêt à tout pour avoir ce que je désire et je ne baisse jamais les bras…
Elle était prévenue, je n’était pas prêt à la laisser tranquille et ce petit jeu me plaisait particulièrement, je ne savais pas du tout où il allait me mener mais le fait que ce soit avec cette jolie demoiselle à la beauté insolente n’en faisait que le rendre plus palpitant…

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Finalement, on se ressemble beaucoup lui et moi. A tel point que ses réponses me font sourire –car c’est tout à fait le genre de choses que j’aurais pu dire. Lorsqu’il m’avoue être têtu et ne jamais baisser les bras, je ne peux toutefois m’empêcher de répliquer « Dans ce cas, j’espère aussi que tu as tout ton temps, car je ne suis pas du genre à me laisser séduire aussi facilement. Encore moins quand on s’est, tout comme toi, laissé prendre au jeu dès le départ… » Nos visages sont si proches l’un de l’autre que nos lèvres se frôlent presque. Je frissonne, plus troublée par cette conversation que par la brise qui vient de se lever. Ma main glisse le long de son T-shirt qui laisse deviner ses tablettes de chocolat, parfaitement bien dessinées. Je me mords les lèvres. Combien de temps encore, vais-je pouvoir résister à la tentation ? Je suis joueuse, c’est un fait avéré, mais j’ai aussi beaucoup de mal à résister à mes pulsions –tout particulièrement en ce moment. « Je suis prête à parier que tu sors le même baratin à toutes les filles que tu croises, j’me trompe ? » Noah ne répond pas. « Et ça marche ? » Sûrement. Certaines filles ne sont pas spécialement farouches et elles ne maîtrisent pas encore toutes les ficelles de la séduction. Qui plus est, quand une occasion pareille se présente, je sais par expérience, qu’on peut difficilement dire non.

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